Tunisie : Revoir les relations avec le régime militaire algérien pour redresser l’image du pays

Face aux défis internes et internationaux, d’une économie fragile et d’une politique fracturée, le président  tunisien Kaïs Saïed se trouve désormais confronté à un impératif stratégique de revoir les relations avec le régime militaire algérien pour préserver la souveraineté de son pays et redresser son image tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Sous la présidence de Saïed, les tensions se sont exacerbées, notamment sur les questions sécuritaires, économiques et diplomatiques.

L’Algérie, dirigée par un régime militaire à la tête duquel se trouvent le général Saïd Chengriha et le président Abdelmadjid Tebboune, a eu une influence considérable sur la Tunisie.

Le pouvoir algérien est préoccupé par sa stabilité interne, dans le nord avec la Kabylie et dans le sud avec les mouvements indépendantistes qui perturbent son équilibre fragile dans la région, notamment en raison de la guerre en Libye, les tensions au Sahel, la France, le Maroc, Israël, les USA et d’autres pays arabes et africains.

Les experts occidentaux estiment que la Tunisie, sous la direction de Saïed, pourrait adopter une politique plus autonome, débarrassée de l’influence algérienne trop marquée. Les relations avec l’Algérie doivent être redéfinies dans un cadre plus équilibré, permettant à la Tunisie de mieux gérer sa propre sécurité et d’attirer davantage d’investissements étrangers, essentiels à sa relance économique.

Les analystes occidentaux prévoient que la Tunisie devra ajuster sa politique étrangère, interne, et ses relations avec les puissances régionales pour sauver son image.

En ce sens, l’amélioration des relations avec des pays comme la France, l’Union européenne, ainsi qu’un rapprochement plus affirmé avec les États-Unis, pourrait être un moyen pour Saïed de restaurer sa crédibilité sur la scène internationale.

Pour beaucoup d’experts, le moment est venu pour le président Saïed de réévaluer ses relations avec le régime militaire algérien, tout en poursuivant une politique étrangère plus indépendante.

Cela passera par un rééquilibrage stratégique de ses alliances, une redéfinition des priorités économiques et diplomatiques, et un retour à une gouvernance plus inclusive.

Si le président tunisien réussit à se repositionner intelligemment dans ce monde géopolitique en mutation, il pourrait offrir un avenir meilleur à la Tunisie, tout en préservant sa souveraineté et son indépendance dans la région.

Pour la Tunisie, l’enjeu est d’éviter d’être prise dans une dynamique de dépendance vis-à-vis de son voisin algérien, tout en préservant une coopération bilatérale nécessaire pour garantir la stabilité et la sécurité.