Sahel : L’Algérie, le parrain caché du terrorisme au Mali et le Niger

Derrière son dispositif sécuritaire au sud, le régime militaire algérien est au cœur de graves soupçons : loin de lutter contre l’instabilité au Sahel, Alger serait en réalité un acteur de l’escalade terroriste qui ensanglante la région.

Selon plusieurs sources sécuritaires maliennes et nigériennes, ainsi que des analystes basés à Bamako et Niamey et des experts étrangers, une partie des armes, munitions et équipements retrouvés sur les terroristes viendrait des stocks militaires algériens ou de réseaux contrôlés par Alger.

Au nord du Mali, l’armée nationale a mené une opération offensive dans le secteur de Kochia, neutralisant trois chefs des Groupes armés terroristes (GAT) : Samba Diallo, réputé pour sa maîtrise des mines artisanales, ainsi qu’Amadou Barry dit Bourra et Ibrahima Diallo.

De l’arsenal militaire sophistiqué, des munitions et du matériel de fabrication d’explosifs ont été récupérés, révélant l’ampleur de la logistique dont bénéficient les réseaux armés.

En parallèle, à Tillabéri, dans l’ouest nigérien, douze soldats de l’opération antiterroriste Almahaou ont trouvé la mort dans une embuscade terroriste menée sous couverture de campements civils.

Depuis plusieurs mois, l’Algérie a discrètement renforcé ses troupes dans le sud, sous prétexte de « protéger ses frontières ». En réalité, ce redéploiement coïncide avec une montée des activités terroristes dans les zones stratégiques du Sahel, notamment dans la région sensible des « trois frontières », théâtre de rivalités économiques et d’enjeux miniers majeurs.

Des officiers maliens et nigériens, sous couvert d’anonymat, dénoncent un double-jeu : le général Saïd Chengriha et le président Abdelmadjid Tebboune, en instrumentalisant des groupes armés, chercheraient à maintenir une instabilité contrôlée pour conserver la prépondérance sécuritaire dans la région, limiter l’influence de puissances concurrentes et préserver leurs intérêts économiques, notamment liés aux trafics transfrontaliers.

Dans un contexte où le Sahel vacille sous le poids des violences, cette stratégie de la terre brûlée pourrait bien se retourner contre son architecte, au risque d’entraîner toute la région dans un chaos encore plus profond.