Le weekend dernier s’est tenu à Bahir Dar, en Ethiopie, le deuxième « Forum de haut niveau sur la sécurité en Afrique ». La représentation algérienne a profité de l’occasion pour défendre sa conviction d’une approche globale comme solution au problème de crime organisé sur le continent, particulièrement dans la région du Sahel.
Cette position a été défendue par Belkacem Sahli, le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté algérienne à l’Etranger qui représentait pour l’occasion le chef de l’Etat. Le concept de crime organisé a réuni les pratiques telles que les migrations clandestines, les trafics des êtres humains, le terrorisme ou encore le commerce des stupéfiants.
Face à la crise sécuritaire qui secoue actuellement le Sahel, l’Algérie a insisté sur l’urgence selon de criminaliser la pratique du paiement de rançon de manière à priver les groupes criminels d’une de leurs principales sources de financement. Les mécanismes mis en place par l’Union Africaine tels que le CPS (Conseil de Paix et de Sécurité) pour permettre aux Africains de prendre la responsabilité des crises qui les concernent sont également un genre d’initiatives que l’Algérie encourage au vu des résultats obtenus.
Le forum initié par le défunt Premier ministre éthiopien Mélès Zenawi a rassemblé quelques chefs d’Etat et une centaine de spécialistes. Selon l’Algérie, la solution au fléau du crime organisé passe par la prise en compte des revendications légitimes à caractère économique et social des populations des régions situées dans des zones de conflit.
Ces revendications, le crime organisé et la paix et de la sécurité sur le continent sont inextricablement liés de sorte qu’une stabilité politique, une bonne gouvernance et le développement économique et social du Continent seront déterminant dans l’éradication de ce mal.