Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé jeudi son inquiétude face à la « situation alarmante » au Soudan du Sud après l’arrestation du vice-président, soulignant que cet acte rapproche le pays d’une nouvelle guerre civile. Son porte-parole, Stéphane Dujarric, a appelé à la libération de Riek Machar, le premier vice-président du pays.
« Antonio Guterres suit avec une grande préoccupation les événements au Soudan du Sud », a déclaré Dujarric lors d’une conférence de presse, en faisant référence à l’arrestation de Riek Machar par des forces fidèles au président Salva Kiir.
« Nous mettons en garde contre le fait que cet acte rapproche encore davantage le pays d’une guerre civile et compromet l’accord de paix en place », a-t-il ajouté, appelant les dirigeants soudanais à « mettre les intérêts de leur peuple en priorité ».
Le porte-parole a également insisté sur l’importance du retour à l’accord de paix revitalisé, qui avait permis un partage du pouvoir, et a insisté sur la nécessité de restaurer la liberté du premier vice-président.
« Il est évident que la population du Soudan du Sud ne peut pas se permettre une nouvelle guerre civile », a souligné Dujarric, rappelant que 9,3 millions de personnes dans le pays ont déjà besoin d’aide humanitaire.
« Il est crucial que les dirigeants du pays mettent les intérêts de leur peuple au premier plan », a-t-il conclu.