Sahara occidental : Polisario, Algérie, Iran, le triangle de l’instabilité

Comment un État souverain comme le Maroc peut-il négocier avec une organisation terroriste comme le Polisario, soutenue par le régime militaire algérien et l’Iran?

Fort du soutien international croissant à son initiative d’autonomie dans les provinces du Sud, le Maroc s’interroge légitimement : peut-on réellement négocier avec une entité qualifiée de terroriste, sans légitimité populaire ni assise institutionnelle, telle que le Front Polisario, crée par l’ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi, parrainée par un régime militaire algérien en perte de repères et l’Iran?

La dynamique internationale actuelle renforce de manière significative la position marocaine. Les États-Unis, depuis l’administration Trump et confirmée par l’administration Biden, Israël, les pays arabes, reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

La France, l’Espagne et des pays européens ainsi que les pays africains, asiatiques et latino-américains soutiennent ou reconnaissent l’initiative marocaine d’autonomie, une solution « sérieuse, crédible et réaliste » aux Nations Unies.

Plus de 30 consulats généraux ont été ouverts à Laâyoune et Dakhla, en signe clair de reconnaissance de la souveraineté marocaine sur ces territoires. Cela marque un tournant diplomatique majeur : la question n’est plus celle de la décolonisation, mais celle de la consolidation d’un développement régional dans un cadre d’autonomie sous souveraineté marocaine.

Le Front Polisario, autoproclamé représentant du peuple sahraoui, ne reflète en réalité qu’un groupe restreint de cette population. Une majorité de la population est originaire du sud de l’Algérie ou issue de populations subsahariennes, présentes depuis des décennies. Ces dernières, souvent considérées comme des esclaves, sont fréquemment réduites au silence dans les camps de Tindouf, situés sur le territoire algérien.

L’autorité du Polisario est imposée sans élections, sans transparence, et sans respect des droits fondamentaux. Plus grave encore, plusieurs rapports d’ONG et d’institutions internationales évoquent des liens du Polisario avec des groupes armés et terroristes opérant dans le Sahel.

Depuis 2012, des notes font état de recrutements et de trafics dans la région, parfois avec la complicité passive ou active des éléments du Polisario.

L’Algérie, dirigée de facto par une junte militaire, actuellement par le général Saïd Chengriha et le président Abdelmadjid Tebboune, est non seulement l’hôte, mais aussi le principal soutien financier, militaire et diplomatique du Polisario. Elle refuse pourtant de reconnaître son rôle de partie prenante dans le conflit, tout en menant une campagne internationale contre l’intégrité territoriale marocaine.

En refusant l’autonomie, l’Algérie bloque toute issue réaliste au conflit et maintient une zone grise de tension au Maghreb, au détriment de l’intégration régionale et de la stabilité au Sahel.

Le Maroc, en tant qu’État souverain, n’a aucune obligation de négocier avec une organisation sans légitimité, ni statut juridique reconnu internationalement, et qui ne respecte pas les standards démocratiques ni les droits humains.

Le Royaume a cependant toujours réaffirmé son engagement dans le cadre de l’ONU, notamment avec son plan d’autonomie de 2007, considéré par la communauté internationale comme la seule base sérieuse de négociation.

Toute négociation future doit impérativement inclure l’Algérie et non le Polisario comme partie principale, et reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara.