Depuis l’arrivée du président Abdelmadjid Tebboune et du général Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’armée algérienne et ministre de la défense, l’Algérie traverse une période politique et sociale marquée par des tensions profondes. Le pays est confronté à une forme particulière de « terrorisme social » qui fragilise la société et accentue les divisions internes. Le pays reste dominé par l’influence de son appareil militaire, un héritage historique, selon les analystes occidentaux.
Dans ce contexte, le terrorisme social désigne l’usage systématique de moyens sécuritaires, sociaux, politiques et économiques pour intimider, marginaliser et contrôler la population. Actuellement, sous le régime de Chengriha et Tebboune, plusieurs mécanismes contribuent à cette dynamique :
1- Répression des manifestations pacifiques : le régime utilise la force policière pour disperser les rassemblements, emprisonner des militants et des journalistes, créant ainsi un climat de peur et de surveillance permanente.
2- Censure et contrôle des médias : la liberté d’expression est sévèrement restreinte. Les voix critiques sont étouffées, et les médias indépendants subissent des pressions ou des fermetures, limitant l’accès à une information pluraliste.
3- Marginalisation des mouvements sociaux : les revendications populaires, notamment celles du Hirak en Kabylie, à Oran, à Alger et même dans le sud sont ignorées, criminalisées, voire qualifiées de complots contre la stabilité nationale, ce qui accentue le sentiment d’exclusion et de frustration.
4- Pressions économiques et sociales : la mauvaise gestion économique combinée à la corruption structurelle laisse une grande partie de la population dans la précarité, renforçant le malaise social.
5- Justice corrompue :
Le fils du président algérien Abdelmadjid Tebboune, un exemple, Khaled Tebboune, ami intime de la famille Chengriha, a été cité dans plusieurs affaires judiciaires, notamment dans le sillage du scandale impliquant Kamel Chikhi, dit « Kamel le Boucher », figure centrale d’un vaste réseau de corruption et de trafic de drogue.
Selon certaines sources, le traitement de faveur a été ordonné par le chef d’état-major Saïd Chengriha et dans d’autres dossiers de Sonatrach, une entreprise pétrolière et gazière algérienne. L’affaire a contribué à nourrir le débat sur l’indépendance de la justice et l’impunité supposée des élites politiques et militaires en Algérie.
6- Appareil sécuritaire :
L’Algérie a opéré plusieurs remaniements au sommet de son appareil sécuritaire, marquant une nouvelle phase de consolidation du pouvoir autour du président Abdelmadjid Tebboune et du chef d’état-major Saïd Chengriha. Des changements ont été observés à la tête de la Direction générale de la sécurité intérieure, ainsi que dans les rangs de la gendarmerie, certains services de renseignement extérieurs et de la police.
Pour de nombreux analystes, ces remaniements traduisent une centralisation croissante du pouvoir, visant à écarter les figures jugées peu fiables et à assurer une cohésion totale de la hiérarchie sécuritaire.
Cette politique de terrorisme social génère un climat d’angoisse et de défiance. Elle freine le développement démocratique du pays et empêche l’émergence d’un dialogue constructif entre les différentes composantes de la société. La jeunesse, particulièrement touchée, se trouve souvent entre désillusion et exil en Europe, malgré que leur pays génère des milliards de dollars ?