L’UE : L’Algérie sur la liste des pays à risque pour blanchiment et financements douteux vers le Sahel et le Polisario

Par notre correspondante à Bruxelles, la Commission européenne de l’Union Européenne, a officiellement ajouté l’Algérie à sa liste des pays tiers à haut risque en matière de blanchiment de capitaux et/ou de financement du terrorisme.

Sous l’impulsion du véritable chef de l’Etat, Boualem Boualem, le président Abdelmadjid Tebboune avec le général des armées algériennes Saïd Chengriha, ont réuni en urgence un Conseil de sécurité et ont évoqué « une campagne internationale visant à entraver le rôle stratégique de l’Algérie en Afrique et à l’international ».

Selon plusieurs rapports confidentiels des services de renseignement européens transmis à Bruxelles, des structures financières liées à l’Etat algérien ou à des réseaux d’affaires proches du pouvoir, auraient permis à l’Iran, via des canaux bancaires, le transfert de fonds vers l’Europe, des zones instables, notamment au nord du Mali, au Niger, au Burkina Faso, au Tchad, en Mauritanie, mais aussi en direction des camps algériens du Polisario à Tindouf, dans le sud-ouest d’Algérie.

Un rapport, non publié mais consulté par notre source, évoque des flux suspects identifiés entre Alger, Iran, les trafiquants de drogue de l’Amérique Latine et des entités terroristes jihadistes sahéliennes soupçonnées de liens avec des groupes rebelles ou séparatistes islamistes avec le Polisario, y compris dans la région des trois frontières.

Le rapport mentionne une instrumentalisation de factions armées à des fins de déstabilisation régionale, notamment vis-à-vis de la Mauritanie, partenaire sécuritaire de l’Union européenne.

Ces révélations surviennent alors que des sources sécuritaires au Niger et en Mauritanie signalent un renforcement de la présence de combattants issus ou proches du Polisario dans la bande sahélienne.

D’après plusieurs experts du renseignement africain, ces mouvements soutenus par Alger dans une logique de projection de puissance hors frontières, le régime algérien fait face à une pression économique croissante et à une contestation sociale latente.

« L’Algérie utilise aujourd’hui le Polisario non seulement comme levier diplomatique au Sahara occidental, mais aussi comme outil de nuisance sécuritaire dans l’arrière-cour sahélienne », estime un diplomate basé à Bamako.

Dans les milieux diplomatiques européens, cette décision de l’UE est perçue comme un signal fort à Alger, accusée de favoriser l’instabilité régionale et un danger pour l’Europe, par des canaux tout en se positionnant comme acteur de paix.

Des groupes de combattants aguerris seraient redéployés dans le nord du Mali, le sud de l’Algérie et potentiellement dans des zones frontalières avec la Mauritanie, pays encore en équilibre fragile entre neutralité et solidarité sahélienne.

Des rapports suggèrent que certains éléments du Polisario, opérant désormais sous des bannières locales ou anonymes, s’efforceraient de nouer des contacts avec des groupes communautaires ou armés dans les régions périphériques du Sahel, notamment au nord du Mali et dans l’est de la Mauritanie. L’objectif : raviver ou instrumentaliser des revendications autonomistes, dans l’espoir de créer une instabilité suffisante pour freiner l’intégration sécuritaire régionale.

« Il ne s’agit pas d’un affrontement direct, mais d’une stratégie de harcèlement hybride : créer de la confusion, semer la méfiance entre partenaires sahéliens, et détourner l’attention de la pression intérieure qui pèse sur Alger », explique un expert basé en Espagne.