Même si l’ordre est encore loin d’être rétabli, le Mali pourrait très prochainement voir le bout du tunnel. Et dans ce cas de figure, le pays aura à faire face à un autre défi : justifier la confiance de ses partenaires internationaux par la meilleure gestion possible de leurs aides au développement.
Les nombreuses promesses d’aide sont en effet une véritable occasion de développement pour le Mali en termes d’opportunités de création d’emplois, de richesses et de lutte contre la pauvreté. Mais l’atteinte de ces objectifs nécessite de la part de Bamako des engagements à plusieurs niveaux. Tout d’abord au niveau de la lutte contre la corruption et de la promotion de la bonne gouvernance, un domaine où les lacunes sont en partie la cause de l’actuelle crise. Ensuite, l’un des plus grands freins au développement du Mali demeure ses capacités d’absorption. Par le passé, des dizaines de millions de dollars US déboursés par les partenaires du Mali leur ont été retournés en l’absence d’expertises nationales d’identification, de conception ou d’exécution de projets de développement pertinents. Une erreur que les autorités maliennes espèrent avoir corrigé avec le PRED (Plan de Relance Durable du Mali), le plan de développement qu’elles ont présenté au début de cette année aux partenaires internationaux et qui a recueillie leur approbation.
La conférence des donateurs le 15 mai dernier à Bruxelles a permis au Mali de se voir promettre plus de 4 milliards de dollars US. Cette manne a été gonflée quelques jours plus tard par un financement de près d’un milliard de dollars du Japon pour aider à la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, une problématique qui tourne actuellement autour du Mali.