Vienne : L’AIEA programme un contrôle sur les sites nucléaires et les déchets radioactifs en Algérie

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) prépare une mission de contrôle qui sera déployée en Algérie, pour inspecter les installations nucléaires civiles, ainsi que les systèmes de gestion des déchets radioactifs issus des centres médicaux du pays.

« Cette visite vise à vérifier le respect des normes internationales en matière de sûreté nucléaire, de sécurité des installations et de gestion des déchets radioactifs, notamment dans le secteur médical, jugé opaque», selon un expert de l’AIEA.

Des rapports confidentiels de l’AIEA, évoquent un manque de clarté dans la traçabilité des déchets radioactifs générés par les hôpitaux et les laboratoires en Algérie.

Cette mission entre dans le cadre des engagements internationaux de l’Algérie en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et de son accord de garanties généralisées avec l’AIEA, signé en 1996.

Des analystes en sécurité redoutent que les matières faiblement radioactives, si elles sont mal sécurisées, puissent être détournées à des fins non conventionnelles, pour servir à la fabrication de « bombes sales », c’est-à-dire des dispositifs explosifs classiques contenant des substances radioactives destinées à contaminer une zone plutôt qu’à provoquer une explosion nucléaire.

Plus récemment, les relations étroites entre l’Algérie et la République islamique d’Iran ainsi que leurs proxys contre l’Etat d’Israël, ont suscité des inquiétudes dans les capitales occidentales et au sein d’alliés régionaux.

Israël considère ce rapprochement avec vigilance. Des responsables israéliens, sous couvert d’anonymat, ont déclaré suivre de près « toute coopération pouvant servir à contourner les mécanismes de contrôle international, sont dans le collimateur ».