Les autorités mauritaniennes ont organisé la semaine dernière, à l’initiative des cours d’appel locales, une série de séminaires à Nouadhibou dans le but de renforcer la lutte contre le crime organisé transnational et le terrorisme.
La cible de ces séminaires était la ressource humaine. D’où la participation des magistrats et des membres de la police judiciaire qui ont eu à suivre des exposés sur le crime organisé transfrontalier, la protection des droits de l’Homme, la coopération internationale dans le domaine de la lutte contre le crime, la lutte contre la corruption, le gaspillage et le détournement des deniers publics. Ils ont ainsi pu acquérir de nouveaux outils pour pouvoir lutter en toute légalité contre ces fléaux qui minent la région.L’objectif poursuivi par les organisateurs est de consolider les mécanismes adoptés au niveau national et sur le plan international en privant les actes criminels de leurs sources de financement.
Les pays de la région ont réalisé que travailler ensemble était le meilleur moyen d’apporter une réponse définitive au crime organisé et transfrontalier. Plusieurs conventions, internationales, régionales, multilatérales ou bilatérales ont été adoptées pour mieux coordonner leurs efforts. La plus importante de ces conventions est la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationales organisée adoptée par l’Assemblée générale le 15 novembre 2000. Mais l’adhésion à ces conventions implique une mise à jour des systèmes juridiques à laquelle ses acteurs doivent être au fait. C’est ce qu’a voulu la Mauritanie à travers ces séminaires. L’évolution des systèmes juridiques est d’autant plus urgente que le Printemps arabe a eu des répercussions sur la sécurité et la stabilité de tous les pays arabes et sur les organismes liés aux réseaux du crime organisé transfrontalier activant dans la région.