Burkina Faso : Prison à vie pour 13 personnes condamnées pour actes terroristes

Treize personnes ont été condamnées à la réclusion à perpétuité pour des faits liés au terrorisme, notamment les attaques coordonnées de mars 2018 contre l’état-major des armées et l’ambassade de France à Ouagadougou, selon un communiqué du pôle judiciaire spécialisé consulté mardi.

Au total, 78 personnes ont été jugées lors de plusieurs sessions tenues entre janvier et juillet 2025. Soixante-trois d’entre elles ont écopé de peines de prison allant de 10 à 21 ans, tandis que deux autres ont été condamnées à des peines plus légères, d’un et trois ans de détention.

Le 2 mars 2018, une double attaque avait visé simultanément le quartier général des armées burkinabè et l’ambassade de France dans la capitale. Huit militaires avaient été tués et 85 personnes blessées lors de l’assaut contre l’état-major, tandis que quatre jihadistes avaient été abattus sans avoir pu pénétrer dans l’enceinte diplomatique.

Selon le procureur Lafama Prosper Thiombiano, six accusés ont été reconnus coupables pour leur implication directe dans ces attaques. Trois ont été condamnés à la perpétuité et trois autres à 21 ans de prison. Ils étaient poursuivis pour « actes terroristes », « complicité d’assassinats » et « complicité de tentative d’assassinats ».

Bien que la capitale n’ait plus été ciblée depuis ces événements, le pays reste en proie à une insécurité persistante. Depuis 2015, les violences jihadistes ont coûté la vie à plus de 26 000 personnes, selon l’ONG Acled. Plus de la moitié de ces décès ont eu lieu au cours des trois dernières années, malgré les promesses de la junte militaire, arrivée au pouvoir en septembre 2022 sous la direction du capitaine Ibrahim Traoré, de rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire.