Tchad : 68 morts du choléra dans un camp de réfugiés soudanais en un mois

Une épidémie de choléra a causé la mort de 68 personnes dans l’est du Tchad, en un mois, selon les autorités sanitaires tchadiennes. Le foyer de l’épidémie se trouve dans le camp de réfugiés soudanais de Dougui, dans la région du Ouaddaï, où plus de 1 000 cas ont été recensés depuis fin juillet.

Le ministère tchadien de la Santé a confirmé mardi 1 016 cas cumulés, incluant malades guéris, hospitalisés et décès. Le choléra, une infection diarrhéique aiguë transmise par l’eau ou les aliments contaminés, peut tuer en quelques heures s’il n’est pas traité rapidement, bien qu’il soit facile à soigner avec une bonne réhydratation.

L’ONU alerte sur la propagation rapide du virus, qu’elle attribue à l’arrivée massive de réfugiés soudanais vivant dans des conditions précaires : manque d’eau potable, absence de sanitaires, promiscuité. Le camp de Dougui n’est qu’un exemple parmi d’autres dans cette zone frontalière du Soudan.

Le conflit qui ravage le Soudan depuis avril 2023 entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR) a poussé des centaines de milliers de personnes à fuir vers le Tchad. La région du Ouaddaï accueille à elle seule près d’un demi-million de réfugiés.

Le Soudan reste le pays le plus touché au monde par le choléra, avec plus de 2 400 morts enregistrés en un an. L’épidémie s’étend au-delà de ses frontières : plus de 20 pays africains, dont la RDC et le Nigeria, sont également affectés en 2025.