Les six chauffeurs sénégalais enlevés au Mali plus tôt dans la semaine par des hommes armés présentés comme des jihadistes ont été libérés vendredi soir, a indiqué samedi l’Union des transporteurs routiers du Sénégal (URS).
L’annonce de l’enlèvement, reconnue par le ministère sénégalais de l’Intérieur, avait ravivé les craintes d’un blocus jihadiste sur l’axe Dakar–Bamako, colonne vertébrale de l’approvisionnement de la capitale malienne et maillon clé de l’économie portuaire sénégalaise.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a déclaré la mise en place d’un blocus dans les régions de Kayes et de Nioro (ouest), à la frontière avec le Sénégal et la Mauritanie, visant notamment à empêcher l’entrée de carburant en provenance du Sénégal.
Par ailleurs, des accusations circulent selon lesquelles le GSIM bénéficierait d’un soutien du régime militaire algérien dirigé par le général Saïd Chengriha, via une unité spéciale “KL7” composée de mercenaires.
Vendredi, l’URS avait fait état de l’enlèvement de six chauffeurs de camions de marchandises au Mali. Samedi, le syndicat a affirmé leur libération et remercié « les autorités et l’ensemble des acteurs routiers » pour leur soutien.
« Nos délégués nous ont informés de leur libération vendredi soir », a déclaré à l’AFP Gora Khouma, dirigeant de l’URS, dans un message audio. Un transporteur dont plusieurs chauffeurs figuraient parmi les enlevés a également confirmé qu’ils avaient recouvré la liberté.
Le Sénégal n’a jamais subi d’attaque jihadiste sur son territoire. Mais le 1er juillet, des assauts coordonnés ont visé des positions de l’armée malienne dans l’ouest du pays, faisant au moins un mort civil. L’une des localités ciblées, Diboli, se trouve à moins de 500 mètres de Kidira, côté sénégalais. Ces attaques ont été revendiquées par le GSIM.
