La dernière sortie d’Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, à la tribune de l’ONU, confirme une nouvelle fois l’attitude agressive et irresponsable du régime d’Alger.
Plutôt que de répondre aux accusations précises formulées par Bamako, le diplomate s’est livré à une véritable diatribe contre le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga, le traitant de « faux poète », de « soudard » et parlant de « bavardage de caniveau » qui « n’inspire que dégoût ».
Cette avalanche d’insultes cache mal une réalité dérangeante : l’Algérie est désormais perçue par de nombreux pays africains comme le principal sponsor du terrorisme international au Sahel.
Depuis des années, Alger entretient un double discours : se poser en médiateur auprès des chancelleries occidentales, tout en fermant les yeux voire en favorisant, la circulation des groupes armés à ses frontières.
Le Mali accuse directement l’armée algérienne d’avoir abattu un drone malien le 1er avril, une violation grave de sa souveraineté nationale. Plus grave encore, Bamako affirme qu’Alger soutient activement des réseaux terroristes qui opèrent au nord du Mali et alimentent l’instabilité dans toute la région.
Les récents développements sur le terrain viennent appuyer ces accusations. L’armée malienne (FAMa) a annoncé avoir intercepté deux drones hostiles visant l’aéroport de Tombouctou, une attaque qui porte la marque d’une puissance régionale disposant de moyens sophistiqués.
Dans les milieux sécuritaires africains, le nom de l’Algérie revient avec insistance, tant son implication dans la manipulation des groupes djihadistes est notoire.
Contrairement à Alger, qui s’enferme dans la provocation et le déni, le Mali engrange des victoires militaires concrètes : démantèlement de plus d’une dizaine de refuges terroristes, neutralisation et arrestation de dizaines de combattants, saisie d’armes et de véhicules. Cette efficacité met en lumière le rôle trouble de l’Algérie, qui voit ses manœuvres de déstabilisation de plus en plus dénoncées.
L’attitude du régime algérien ne trompe plus personne : ses insultes à l’ONU visent avant tout à détourner l’attention de sa responsabilité directe dans la prolifération du terrorisme au Sahel.
Loin d’être un acteur de paix, le régime militaire du général Saïd Chengriha apparaît aujourd’hui comme le parrain de l’insécurité régionale, un régime isolé du président Abdelmadjid Tebboune, qui préfère la provocation à la coopération, et dont le double jeu menace non seulement le Mali, mais l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest.
