Des organisations humanitaires internationales présentes dans la région ont rapporté hier mardi le retour des premiers réfugiés qui ont fui les opérations militaires dans le nord du Mali. Ils doivent maintenant faire face au défi de la malnutrition.
Le calme relatif instauré dans le nord du Mali depuis trois mois maintenant et la présence de l’armée, des pouvoirs publics et de l’administration ont induit le retour de ces réfugiés. Mais celui-ci se fait de manière progressive et est supporté par les déplacés eux-mêmes. D’après l’OCHA (Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires) au Mali, entre le 25 juin et le 12 juillet, 8 148 réfugiés maliens en provenance des pays voisins ont retrouvé leurs localités d’origine à Gao, Mopti et Tombouctou dans le nord du Mali. Ce processus n’en est qu’à ses débuts puisqu’il reste encore plus de 175 000 maliens réfugiés maliens entre le Burkina Faso, la Mauritanie et le Niger. Toutes les inquiétudes sont loin d’être levées pour les organisations humanitaires. La principale menace actuelle est la malnutrition. Un communiqué de l’Organisation Mondiale de la Santé révèle que le taux de malnutrition aiguë dans le district sanitaire de Bourem, un des cercles de la région de Gao qui est la plus touchée par ce fléau, est de 17%, bien au-delà du seuil d’urgence de 15%.
L’UNICEF confirme cette inquiétude particulièrement en ce qui concerne les enfants avec un taux de prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans de 27.1%. L’Unicef-Mali s’attend à une année 2013 particulièrement pénible avec plus d’un million d’enfants dans cette tranche d’âge frappés de malnutrition chronique et 660 000 de malnutrition aiguë.