L’OCHA (Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU) a communiqué mercredi, un chiffre de 40.000 personnes ayant fui le nord du Nigéria pour le Niger et ce depuis le début de l’offensive de l’armée nigériane contre le groupe islamiste Boko Haram.
La décision du président nigérian Goodluck Jonathan d’intensifier les opérations militaires commencées en mai contre Boko Haram explique ce nombre important de réfugiés au Niger, qui était encore de 6.000 en juin dernier.
Près des deux tiers des réfugiés recensés par l’OCHA sont d’origine nigérienne contre un tiers de nigérians. Mais l’élément le plus important qui ressort de ces statistiques est que les chiffres de l’organisme des Nations unies sont trois fois plus élevés que le niveau qui servait de base de travail aux équipes humanitaires. Leur mission est d’autant plus difficile que la province de Diffa, dans le sud du Niger, où se sont établis ces réfugiés, est une zone semi-désertique où les ressources sont rares.
La secte islamiste Boko Haram, qui prône un islam rigoriste revendiquant la création d’un Etat islamique dans le nord du Nigéria, est considérée comme la plus grande menace contre la stabilité de ce pays qui se retrouve plutôt isolé dans sa lutte contre les islamistes. Ce sont principalement des soldats nigérians, assistés de quelques troupes nigériennes et tchadiennes, qui veillent à faire respecter l’état d’urgence dans le nord-est du pays où opère la secte.
Le département d’Etat américain a annoncé mercredi, la mise sur la liste des organisations terroristes étrangères, de Boko Haram accusé de liens avec AQMI, ainsi que le groupe Ansaru qui a fait sécession cette année.
Ces désignations devraient permettre à la justice américaine d’interdire toute transaction entre ces organisations terroristes et les Etats-Unis.