Sur initiative de la France, une réunion informelle du Conseil de sécurité des Nations unies devait se tenir vendredi sur la situation en Centrafrique. Elle survient suite à l’approbation, mardi, de ce Conseil pour l’envoi de 250 militaires en vue de protéger le personnel et les installations de l’ONU dans ce pays.
La décision du Conseil de sécurité répond à une demande faite la semaine dernière par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon pour tenter de rétablir l’ordre en République Centrafricaine. L’initiative était déjà prévue dans la résolution sur le Centrafrique, adoptée par le Conseil de sécurité le 8 octobre dernier. Celle-ci prévoyait le renforcement de la MISCA (Mission internationale de soutien en Centrafrique) dépêchée par l’Union africaine.
Les 250 militaires déployés à Bangui ne seront pas des Casques bleus mais d’autres seront déployés après eux dans d’autres régions du pays. En tout, ce sont 560 soldats qui devraient être mobilisés. La France, pays occidental le plus impliqué dans la crise que connaît le Centrafrique, a déployé 450 hommes pour la sécurisation de l’aéroport de Bangui et la protection de ses ressortissants. Paris est disposé à porter cet effectif à 750.
Depuis le renversement en mars du président François Bozizé par les rebelles de la coalition Séléka, la République Centrafricaine est livrée à l’anarchie. Des groupes armés multiplient les atrocités contre les civils et environ 400.000 personnes ont dû fuir leurs domiciles en raison des combats depuis le début de l’année. 500.000 Centrafricains sont touchés par la famine et plus de la moitié de la population se trouve dans une situation humanitaire critique.
De retour d’une visite à Genève, l’actrice américaine et ambassadrice de l’UNICEF Mia Farrow a avancé les prémices d’un génocide,pressant la communauté internationale d’intervenir en Centrafrique.