L’Organisation des Nations unies et ses partenaires humanitaires ont lancé lundi un plan d’urgence qui doit s’étendre sur trois ans pour assister plusieurs millions de personnes dans neuf pays de la région du Sahel.
Selon l’OCHA (Bureau des Nations Unies pour la Coordination des affaires humanitaires), ce programme nécessitera un montant initial de 2 milliards de dollars pour lequel un appel aux dons a été lancé. Sa mise en œuvre nécessitera également une étroite coopération entre les agences onusiennes entre elles, ainsi qu’avec les organisations de la société civile, le secteur privé et les gouvernements des pays concernés à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Sénégal et le Tchad.
Le but de ce plan consiste à s’attaquer aux causes de vulnérabilité de ces pays pour faire en sorte qu’une éventuelle prochaine crise humanitaire soit moins dommageable aux populations. L’heure est grave pour la région où les conflits au Mali, au Nigéria, au Soudan et en Centrafrique ont entraîné des pénuries alimentaires. L’année dernière, l’insécurité alimentaire a presque doublé .
L’ONU estime que 20 millions de personnes sont actuellement vulnérables à l’insécurité alimentaire dans la région et que 2.5 millions d’entre elles ont urgemment besoin d’une assistance alimentaire vitale. La violence et l’insécurité liées aux différents conflits ont fait plus de 1.6 million de déplacés et réfugiés. La moitié d’entre eux se sont réfugiés en Mauritanie, au Burina Faso, au Niger et au Tchad, des pays qui peinent à gérer cet afflux. Malgré l’urgence de la situation, l’ONU demeure consciente de la difficulté de rassembler les fonds nécessaires. L’année dernière elle n’a pu réunir que 60% du 1.72 milliard de dollars qu’elle réclamait et cette année la plupart des donateurs potentiels ont déjà été très sollicités pour la Syrie.