Le Conseil de sécurité des Nations unies a dépêché une délégation au Mali ce weekend pour tenter de relancer les discussions entre le gouvernement malien et les groupes armés présents dans le nord du pays. La délégation du Conseil de sécurité est menée par la France et le Tchad.
Les négociations entre Bamako et les groupes armés du nord doivent aboutir à un accord sur le statut territorial de cette partie du pays. Censées commencer 60 jours après l’installation du gouvernement issu de l’élection présidentielle selon l’accord signé en juin dernier à Ouagadougou, les négociations accusent du retard.
L’une des raisons principales est le lieu des discussions du fait que Bamako pose des problèmes aux groupes armés. C’est pour cette raison que la délégation du Conseil de sécurité a commencé sa visite à Mopti. Cette ville, à la frontière entre le sud et le nord du pays, peut être à la fois considérée comme une frontière et un point de jonction et représente donc une alternative intéressante pour le lieu des négociations.
Les différentes parties concernées peinent également à s’accorder sur la personnalité des interlocuteurs et les difficultés des différents groupes armés à se mettre d’accord. Il y a une dizaine de jours, lors d’une tentative d’Alger de relancer les discussions, les rebelles touaregs du MNLA ont rejeté les représentants invités du MAA (Mouvement Arabe de l’Azawad). Enfin, Bamako s’est légèrement rétracté, faisant ces dernières semaines du désarmement des groupes armés, un préalable aux négociations alors qu’il en était au départ un des enjeux.
La délégation onusienne doit également profiter de cette visite pour examiner les problèmes humanitaires et sécuritaires. La baisse de la production de cette année place plusieurs ménages dans une situation de vulnérabilité avec un besoin important d’assistance. Les représentants du Conseil de sécurité ont eu des rencontres avec des représentants de la société civile.