Les belligérants du conflit sud-soudanais ont renoué le dialogue mardi à Addis Abeba, et se sont mis d’accord pour former un gouvernement de transition, d’ici deux mois.
Le président Salva Kiir, et le chef rebelle Riek Machar, se sont retrouvés à la table de négociations pour la deuxième fois depuis le début du conflit. Sous la médiation de l’Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement), les deux hommes se sont engagés à mener à terme le processus de paix au Soudan du Sud, qui jusqu’alors piétinait. Aussi, ont-ils fixé, d’un commun accord, les modalités selon lesquelles sera formé un gouvernement de transition, dans un délai de 60 jours.
L’envoyé spécial des Etats Unis au Soudan du Sud, Donald E. Booth, a rappelé aux deux parties, la nécessité de respecter leur engagement. Selon lui, « c’est le meilleur moyen de maintenir l’unité du pays et du peuple ».
Le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn a pour sa part, souligné que « toute obstruction à la paix aura de lourdes de conséquences ». Il a par ailleurs, accusé les belligérants d’être les seuls responsables de la lenteur du processus de paix. Selon lui, ils ont négligé la voie de la résolution pacifique du conflit, en pensant pouvoir gagner militairement. Une attitude qualifiée, d’après lui de « stupide ».
L’engagement de Salva Kiir et Riek Machar à former un gouvernement de transition, constitue une avancée majeure dans les pourparlers de paix au Soudan du Sud. En effet, depuis le début du conflit, les différentes négociations de paix n’avaient jusqu’alors, abouti à aucun résultat tangible. L’accord de cessez-le-feu conclu le 23 janvier, et celui signé le 9 mai sont demeurés lettres mortes. Et ce, au grand malheur de la plus jeune nation du monde, déchirée par la guerre civile depuis plus de six mois.