Le porte-parole du HCR (Haut-Commissariat aux Réfugiés) Adrian Edwards ,a porté en fin de semaine dernière, lors d’une conférence de presse au Palais des Nations à Genève, de graves accusations de violations de droit international contre le Tchad, concernant des expulsions de réfugiés.
Le HCR aurait en effet reçu des rapports selon lesquels des personnes fuyant l’insécurité en République centrafricaine, ont été refoulées au point de passage frontière entre les deux pays de Sido, au sud de la ville de Sarh. Centrafricains et Tchadiens ,selon les informations du HCR, ces déplacés n’ont pu trouver asile au Tchad parce qu’ils n’ont pas été en mesure de prouver leur nationalité aux garde-frontières. Des discussions entre les autorités tchadiennes et le HCR sont actuellement en cours sur ces accusations qui, si elles sont avérées, vont à l’encontre du principe de droit international sur le non-refoulement.
Le HCR a également profité de cette occasion pour réitérer sa demande à tous les pays voisins de la Centrafrique, y compris au Tchad, de maintenir leurs frontières ouvertes aux réfugiés venant de Centrafrique. Les violences dans ce pays continuent à alimenter le flux de réfugiés qui fuient le pays, particulièrement vers le Tchad. Cette instance onusienne estime à 226 000 le nombre de personnes, qui ont fui la Centrafrique depuis le début de la crise dans ce pays en décembre 2012. Elles seraient 90 000 actuellement à s’être réfugiées au Tchad dont plus de 14 000 y sont arrivées ces six derniers mois.
Leur situation est souvent déplorable. Epuisés après des centaines de kilomètres parcourus dans des conditions très pénibles, plusieurs de ces réfugiés qui arrivent au Tchad souffrent de malnutrition. Les cas les plus sévères sont traités dans un hôpital à Goré, au sud-ouest du Tchad.