Soudan du Sud : Nouvelle suspension des pourparlers de paix

Lundi, les négociations  pour ramener la paix au Soudan du Sud, ont, pour la  énième fois été  suspendus, sans  la moindre avancée.
En  fin de semaine   écoulée,   les deux parties avaient accepté de reprendre les  discussions qui ont été malheureusement de courte durée. « Les discussions sont ajournées à partir d’aujourd’hui, jusqu’à  nouvel ordre du fait qu’aucun progrès n’a été constaté » », a déclaré Michael Makueri, chef de la délégation du gouvernement sud-soudanais.
Ce  nouveau  coup de suspension des négociations  intervient  deux  semaines  après  la rencontre  entre le président Salva Kiir et  son rival Riek Machar, qui ont  convenu   de  la formation   d’un gouvernement  de transition  dans un délai de 60 jours.  Mais depuis,  aucun progrès n’a été  enregistré  dans  ce sens,  en raison  du  boycott  des pourparlers  par les   deux  parties.
D’un côté,  le   gouvernement  refusait  de  prendre  part  aux  discussions,  en guise de protestation contre certaines déclarations critiques de la médiation. Un responsable  de l’IGAD,  organisation  en   charge  de  la médiation,   avait jugé  « stupide » l’attitude des belligérants consistant à préférer une victoire militaire à une paix négociée.
De leur côté, les rebelles contestaient l’implication  d’organisations  religieuses  et politiques  dans les négociations.  « Nous voulons discuter directement avec le gouvernement, et le  gouvernement le veut aussi », a  déclaré   Hussein Mar,  porte-parole  des  rebelles.  Ajoutant qu’ « il  est  dommage que les médiateurs ne comprennent pas cela ». Il s’est montré pessimiste quant à la  possibilité de former un gouvernement  dans le  délai imparti.
L’IGAD   a aussitôt appelé les deux camps à  assumer leurs responsabilités,  et à reprendre les négociations, seul moyen de mettre fin au conflit qui mine le Soudan du Sud, depuis  plus de six mois.