Initialement prévu pour 2016, le début de la production de l’or au Sud-Soudan sera retardé d’une année, en raison du conflit, a annoncé jeudi un haut responsable du gouvernement.
Cette annonce intervient alors que le Soudan du Sud, affaibli par la crise, cherche à diversifier son économie, basée jusqu’ici sur le pétrole. Il espère également exploiter d’éventuelles réserves de cuivre, d’uranium, et d’argile , avec l’aide des investisseurs.
« Nous espérons que dès 2017, notre or pourra faire son entrée sur le marché mondial », a déclaré Andu Ezbon Adde, le vice-secrétaire chargé de l’exploitation minière au sein du ministère du Pétrole et des mines.
Le Soudan du Sud, faut-il le rappeler, traverse depuis plusieurs mois une grave crise politique entraînant des conséquences négatives sur son économie. Le pays, qui figure parmi les moins développés du monde, essaie depuis son indépendance obtenue en 2011, d’attirer les investisseurs internationaux pour l’exploitation de ses ressources naturelles. Peu d’avancées ont été faites dans ce sens, mais les potentialités du pays suscitent de plus en plus l’intérêt des investisseurs. « Il y a de nombreuses candidatures, non seulement pour l’or, mais aussi pour le cuivre, le marbre, et le calcaire », a indiqué M. Ezbon Adde, lors d’une rencontre avec une délégation du gouvernement d’Australie.
Selon Loisa Cass, une déléguée australienne, le secteur minier du Sud-Soudan a d’énormes potentialités, mais il faut un cadre légal pour pouvoir l’exploiter à bon escient. Ajoutant que « l’Australie aidera le Soudan du Sud à élaborer un système d’octroi des licences, pour une exploitation transparente des gisements d’or »
Pour rappel, le budget de l’Etat sud-soudanais était assuré à 98% par le pétrole, jusqu’à l’éclatement du conflit. Depuis, la production pétrolière estimée à 350 000 barils par jour, a chuté d’un tiers.