L’instabilité dans la région Nord empêche le Mali de progresser sur la voie de la paix. En effet, la reprise des combats dans la région de Tombouctou a mis en péril l’accord sur « la cessation des hostilités », signé par le gouvernement en place à Bamako et six groupes rebelles de l’Azawad le 24 juillet dernier à Alger.
Pour le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), il s’agit d’une mascarade orchestrée par le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta pour contrer le projet d’autonomie de l’Azawad, seule alternative pour que la paix revienne au Mali.
Au milieu de cette discorde nationale, l’opération française Barkhane a arrêté trois présumés jihadistes appartenant à Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique).Cette action intervient après des bombardements effectués par l’armée française, il y a quelques jours dans les périmètres de Tombouctou. Celle-ci a mené une opération de destruction totale du commissariat de la ville de Gao, dans le nord-est du Mali, où se trouvaient des islamistes armés qui avaient affronté des soldats de l’armée malienne.
Les islamistes, pilonnés par des frappes aériennes françaises, chassés quasiment sans combats des villes du Nord du Mali qu’ils occupaient depuis près de dix mois, multiplient depuis plusieurs jours les actions de guérilla.
Selon le lieutenant-colonel Mamadou Sanake de l’armée malienne, « les effectifs islamistes infiltrés en ville ont été fortement réduits, il y a beaucoup d’islamistes tués », sans pouvoir donner de bilan précis.
Comme corollaire de cette instabilité, les conditions de vie sont de plus en plus difficiles pour les populations maliennes. A titre d’exemple, les produits alimentaires, notamment la viande coûte cher au point que les consommateurs en sont inquiétés.
La résistance rebelle conjuguée à l’inflexibilité du gouvernement pourrit l’existence aux Maliens.