Le Niger et l’Algérie seront bientôt interconnectés. Les travaux témoins de cette future réalité ont été lancés jeudi dernier par le chef d’Etat nigérien.
Ces activités s’inscrivent dans le cadre de la construction de l’axe transafricain Alger-Lagos. Depuis leur lancement en 1975, les travaux de réalisation de la route transsaharienne ont connu des hauts et des bas et ce, pour des raisons multiples, notamment celles liées au manque de moyens financiers. Aujourd’hui les choses ont pris une autre tournure, puisque le tronçon Niamey-Alger, le dernier de l’axe, vient d’être officiellement mis en chantier.
Le projet revêt, dès ses débuts, un caractère national important pour les six pays touchés, le Nigeria, l’Algérie, le Mali, la Tunisie, le Niger et le Tchad qui entrevoient, à travers la création de cet axe Nord-Sud, la possibilité d’ouvrir leurs marchés nationaux. Ce plan d’envergure ambitionne à réduire le coût des transports et à procurer de meilleures conditions de vie aux populations éloignées en leur donnant accès aux services sociaux de base. À cela s’ajoute l’une des motivations premières, c’est-à-dire le renforcement de l’aspect sécuritaire du continent, et ce, spécifiquement dans toute la région du Sahara.
Faut-il souligner qu’en dehors de l’instabilité économique et des difficultés de financement rencontrées dans la réalisation de l’axe, la situation dans le Sahel, particulièrement au Mali, s’avère un frein de taille à la réalisation de ce programme.
L’objectif principal qui émane de l’aménagement de ce réseau routier vise à rehausser le niveau de vie des habitants de la zone d’impact du projet, par l’entremise de la stimulation économique et de l’expansion des services qui en découle.