Les présidents des pays du G5 du Sahel, le Tchad, le Niger, le Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie, se sont réunis vendredi dernier à Nouakchott en un sommet consacré à la sécurité. Comme lors du Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique organisé les 15 et 16 décembre derniers à Dakar, la situation libyenne a été au cœur des débats.
Dans leur communiqué final, les cinq chefs d’Etat africains ont appelé les Nations unies à mettre en place une force internationale dont la mission serait la neutralisation des groupes armés en Libye, mais également le soutien à un processus de réconciliation nationale et à la mise en place des institutions démocratiques stables en Libye.
Le projet de l’institution de cette force, qui devrait se faire en accord avec l’Union africaine bénéficie déjà du fait que le président Mohamed Ben Abdel Aziz de la Mauritanie, qui fait partie des pays du G5 du Sahel qui ont fait cette demande, soit également le président en exercice de cette instance. Il a par ailleurs annoncé en conférence de presse que l’Union africaine et l’ONU avaient déjà officiellement été saisies par le G5 du Sahel, sans préciser la forme de la requête ni indiquer à quelle date elle avait été formulée.
Depuis la chute du régime du colonel Kadhafi en 2011 après huit mois de guerre civile, la Libye s’est retrouvée plongée dans un chaos qui n’a cessé de s’aggraver au fil des mois. Aujourd’hui, le sud de ce pays est devenu un carrefour pour les trafics transfrontaliers en tous genres et une menace pour l’ensemble de la région, notamment avec le regroupement d’une partie des djihadistes refoulés du Mali tels que l’Algérien Mokhtar Belmokhtar et le Malien Iyad Ag Ghali.