Avec un nouvel attentat-suicide mardi près du siège du Parlement provisoire reconnu par la communauté internationale à Tobrouk, un hélicoptère abattu et des combats autour du terminal pétrolier d’Al-Sedra qui ont déclenché un gigantesque incendie, la Libye est plus que jamais sur le point de basculer dans une guerre totale.
Selon le porte-parole de l’Assemblée à Tobrouk Farradj Hachem, cet attentat a été perpétré par un seul kamikaze qui a fait exploser une voiture piégée dans le parking de l’hôtel qui héberge le Parlement alors que les députés étaient en session dans une salle située non loin de là. La déflagration a blessé trois députés et huit autres personnes.
Dans le même temps, les combats commencés le 13 décembre dernier pour le contrôle du terminal d’Al-Sedra sur la côte libyenne se poursuivent. Un porte-parole de l’unité protégeant les sites pétroliers de la région a affirmé que l’armée de l’air a pourchassé et abattu un hélicoptère d’Aube libyenne, la coalition de rebelles qui contrôlent la capitale libyenne depuis le mois d’août dernier.
Par ailleurs, l’incendie qui avait éclaté le 25 décembre dernier quand une roquette tirée par des miliciens avait mis le feu à un des 19 réservoirs d’Al-Sedra, continue de faire rage. Après s’être rapidement propagé, il a totalement détruit sept des cuves et le déversement du pétrole en feu menace les douze autres sites.
La confusion qui règne en Libye s’approche de plus en plus du chaos le plus total et les menaces de l’ONU de poursuivre les chefs de guerre pour crimes de guerre semblent sans effet. L’émissaire spécial des Nations Unies pour la Libye a annoncé être parvenu à obtenir des différentes factions impliquées dans les combats, un accord de principe pour une reprise des négociations au début du mois prochain.