Le président nigérian Goodluck Jonathan a échappé lundi à un attentat terroriste lancé par deux femmes kamikazes alors qu’il venait de terminer un meeting électoral dans un stade de la ville de Gombe, située dans le nord-est du Nigeria.
D’après certains témoins, l’explosion qui a fait au moins 2 morts et une vingtaine de blessés, a eu lieu dans le parking du complexe sportif, a peine trois minutes après le départ du convoi présidentiel.
L’attentat terroriste a entraîné un mouvement de panique, la foule présente sur place et aux alentours ayant fui dans la précipitation, craignant une seconde bombe. Le mouvement de panique s’est petit à petit transformé en protestation populaire qui a parcouru une grande partie de la ville.
Les autorités locales estiment que cette attaque semble bien être la triste œuvre de la secte islamiste Boko Haram, qui sévit régulièrement dans la région. Le groupe terroriste a d’ailleurs multiplié les attaques ces derniers jours, en prenant pour cible les symboles des forces de l’ordre. Cet incident tragique intervient au lendemain d’un double attentat à la bombe contre un poste de contrôle militaire qui a fait au moins cinq morts à Gombe.
Le puissant chef de la milice islamiste Boko Haram, Abubakar Shekau avait en effet ouvertement menacé les présidents du Niger, du Cameroun, du Nigeria et du Tchad, qui ont décidé de mettre en commun leurs moyens pour faire la guerre à son organisation. «Les rois d’Afrique, je vous défie de m’attaquer», leur a-t-il lancé dans le message prononcé et enregistré en pleine rue depuis son fief au Nigeria.
En réaction à cet attentat, le gouvernement Nigérian a affirmé avoir repris Gamboru et quatre autres villes qui étaient tenues par Boko Haram dans le nord-est du pays, dans le cadre d’une opération coordonnée entre l’armée nigériane, des milices civiles et des forces tchadiennes et camerounaises.