Suite à une décision des autorités mauritaniennes lésant la diaspora ivoirienne en Mauritanie, le Consul honoraire ivoirien a dénoncé le non respect des accords de libre circulation des personnes et des biens engageant les deux Etats.
En effet, les rafles d’étrangers et leurs refoulements hors des frontières constituent un problème pour la Côte d’Ivoire, qui compte sur son territoire plus de cent cinquante mille Mauritaniens contre seulement deux mille Ivoiriens en Mauritanie. Or l’accord de libre circulation des biens, signé en mars dernier à Nouakchott, permet aux ressortissants ivoiriens de s’établir en Mauritanie sans avoir besoin de carte de séjour ni de visa et inversement. D’où le mécontentement du Consul adressé aux autorités mauritaniennes compétentes sur la question de l’immigration.
Dans la même lancée, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO) a non seulement exigé l’arrêt des expulsions, mais également invité la Mauritanie «à respecter ses engagements vis-à-vis des conventions régionales et internationales qu’elle a signées et ratifiées, notamment la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille ».
Mais les traitements inhumains infligés aux étrangers en général et aux Ivoiriens en particulier n’améliorent en rien l’audience de la Mauritanie auprès des Etats dont leurs populations sont concernées.
Selon un défenseur mauritanien des droits de l’Homme « le respect des accords sont nécessaires au rétablissement et au bon déroulement des rapports entre Nouakchott et ses partenaires, notamment les ressortissants des pays d’Afrique subsaharienne».