Des individus se réclamant de l’Etat islamique ont revendiqué mardi, sur le réseau social Twitter l’attentat suicide à la voiture piégée, à Benghazi, faisant sept morts, cinq militaires et deux civils, selon un bilan fourni par l’armée.
Les auteurs de la revendication ont diffusé sur les réseaux sociaux des photos de l’attentat et du kamikaze présumé. Selon la version des faits de l’armée, une voiture chargée d’explosifs a foncé sur un point de contrôle de l’armée dans le quartier de Lithi, où, selon l’armée, se cachent des islamistes.
Cette attaque confirme le développement du mouvement extrémiste dans plusieurs endroits du pays à la faveur de la confusion qui y règne. L’EI a déjà revendiqué l’assaut contre le Corinthia, un hôtel de luxe de Tripoli, qui a fait neuf morts, dont cinq étrangers, et celle contre le site pétrolier de Mabrouk au sud de Syrte début février. Les djihadistes ont également mis en ligne à la mi-février des photos de la décapitation de 21 chrétiens coptes égyptiens sur une plage libyenne. L’armée libyenne a décidé de répliquer. Un de ses porte-paroles a annoncé dans la soirée de mardi des missions de bombardement par des avions de positions réputées tenues par des islamistes.
Parallèlement à cette montée des violences, la Manul, (Mission d’appui des Nations unies en Libye), a proposé mardi une feuille de route pour une sortie de crise. La montée en puissance dans le pays des groupes djihadistes est utilisée par les Nations Unies pour pousser avec plus d’insistance les protagonistes de s’abstenir de toute escalade sur le terrain et à parvenir le plus vite possible à un accord.