Malgré les conquêtes de territoire et la terreur qu’il sème au milieu des populations, Boko Haram peine à prendre le dessus dans la guerre qu’il livre depuis des mois au Niger et à ses voisins, notamment le Tchad, le Cameroun et le Nigéria.
De source officielle, le bilan provisoire des combats entre la secte de Boko Haram et les Forces de Défense et de Sécurité nigérienne et tchadienne, du 26 mars au 1er avril, fait état de plusieurs localités reprises à Boko Haram, avec 289 terroristes tués et 31 blessés, avec la récupération d’une quinzaine de véhicules et plusieurs dizaines de motos et la destruction d’une importante quantité d’armes, d’engins blindés et de munitions .
A ce jour, des milliers de soldats nigériens et tchadiens sont impliqués dans l’offensive au nord-est du Nigeria. Le Tchad, qui intervient de part et d’autre du lac Tchad, est également actif sur un second front plus au sud, en territoires camerounais et nigérian.
Au Nigeria, le nouveau chef d’Etat, Muhammadu Buhari, s’est engagé mercredi dernier à « débarrasser la nation de la terreur du groupe extrémiste ».Ajoutant que « je peux vous assurer que Boko Haram va vite mesurer la force de notre volonté collective et de notre engagement à débarrasser la nation de la terreur et pour ramener la paix ».
Son élection à la tête du Nigéria, ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire politique parfois turbulente de ce pays qui a connu six coups d’Etat depuis l’indépendance en 1960.Il se présente pour ses partenaires, notamment le Niger, comme un gage de succès dans la lutte antiterroriste menée contre Boko Haram.