Le processus d’identification des 700 otages, femmes et enfants, libérés en moins d’une semaine par l’armée nigériane se poursuit. Cette prouesse réalisée par l’armée nigériane révèle en même temps l’ampleur de la menace que représente désormais la secte islamiste.
Les otages ont été libérés après l’assaut sur plusieurs fronts de la forêt de Sambisa, repaire de Boko Haram dans le nord-est du pays, et conduits par camions dans un camp de réfugiés dans la même région du pays où ils sont pris en charge par la Croix-Rouge. Beaucoup de ces otages, spécialement les enfants, souffrent de maladie et de malnutrition après des mois passées dans des conditions de vie les plus précaires qui soient. Parallèlement à leur remise sur pied, les autorités nigérianes procèdent à une enquête approfondie pour les identifier et déterminer s’il s’agit bien d’otages ou de combattantes islamistes. En effet, Boko Haram s’est spécialisé au fil du temps dans l’utilisation de femmes, notamment comme kamikazes, dans leurs opérations terroristes. Pour le moment, on ne sait pas si les 219 lycéennes enlevées à Chibok, dans le nord-est du pays le 14 avril 2014, et qui sont depuis devenues le symbole de la barbarie de Boko Haram, figurent parmi les otages libérées. Selon Amnesty International, 2 000 femmes ont été kidnappées depuis un an par les islamistes.
Les opérations militaires actuellement en cours dans la forêt de Sambisa qui ont permis la libération de ces otages s’inscrivent dans le cadre de l’offensive régionale lancée en février dernier contre Boko Haram et à laquelle prennent part le Niger, le Tchad et le Cameroun voisins. L’armée nigériane a précisé que les priorités de ces opérations sont le sauvetage des otages civils et la destruction de tous les camps terroristes et de leurs équipements. Le nombre de captifs délivrés au cours des derniers jours donne une idée de l’ampleur des rapts de masse perpétrés par le groupe islamiste.