La menace que représente Boko Haram affecte les volets sécuritaire et humanitaire au Niger.
De source officielle, les populations subissent de pleins fouets les répercussions de la guerre que mènent les Forces de défense et de sécurité (FDS) contre les agissements de la secte islamiste nigériane Boko Haram.
En effet, malgré plusieurs victoires militaires contre Boko Haram, le groupe islamiste a montré qu’il gardait un fort pouvoir de nuisance, tuant samedi plus d’une cinquantaine de soldats au Niger, après avoir vraisemblablement abattu la veille 21 villageois au Nigeria.
L’armée nigérienne « a perdu 48 soldats et 36 sont portés disparus », a ainsi déclaré une source sécuritaire tchadienne. Un élu du sud-est du Niger, région frontalière du Nigeria où l’assaut s’est produit, a quant à lui fait état de « 80 soldats tués » et d’une trentaine de disparus, tandis qu’une source proche de l’armée nigérienne mentionnait 100 morts et 17 disparus.
Des questions reviennent régulièrement sur la nature et l’origine des armes de Boko Haram car il s’avère que la secte a utilisé des armes lourdes et une dizaine de chars d’assaut ces derniers mois.
Par ailleurs, les insurgés islamistes profitent de la mesure d’évacuation arrêtée par les autorités nigériennes pour descendre sur les îles du pays en vue de se ravitailler ; pis, pour brûler les commerces des populations.
Une source militaire nigérienne fiable a confirmé que des éléments de Boko Haram avaient gagné l’île de Gadira pour y incendier des villages il y a un peu plus de quarante-huit heures.
Bref, la lutte contre Boko Haram est coriace pour le Niger ; d’où la rescousse des soldats Tchadiens sur le terrain.