Les ministres chargés de la sécurité intérieure des pays du Sahel, à savoir la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso, se retrouvent ce jeudi à Niamey pour la deuxième rencontre du genre depuis la création l’an dernier du G5 régional pour une meilleure coordination des politiques de développement et de sécurité. Cette réunion sera centrée sur la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine.
Avec la persistance de groupes armés dans la région et la menace qu’y exerce le groupe islamiste Boko Haram, il était attendu que la lutte contre le terrorisme concentre une grande part des débats. L’accent devrait être mis sur l’échange de renseignements qui, selon le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve dont la visite dans la région coïncide avec ce sommet, est un outil de taille pour « le démantèlement des groupes qui projetteraient de commettre des attentats, dans la bande sahélo-saharienne comme en Europe ». Pour un résultat optimum, l’échange de renseignements a été étendu au-delà des pays sahéliens comme le montre la présence attendue au sommet de Niamey ce jeudi de représentants égyptiens, français, espagnols et de l’Union européenne.
La lutte contre l’immigration clandestine s’est également invitée aux débats étant donné que le Sahel est une zone de transit pour 50 à 60% des migrants clandestins qui traversent la Libye vers l’Europe. Les pays européens qui cherchent à stopper le trafic des passeurs en Méditerranée souhaitent ainsi renforcer leur coopération avec le G5 du Sahel pour aider ces pays à mieux contrôler leurs frontières et ainsi essayer de stabiliser le flux des migrants clandestins et aussi aider ceux qui relèvent de l’immigration à s’insérer dans leur pays d’origine pour les dissuader de tenter une dangereuse traversée.