Une opération policière antiterroriste menée hier lundi à N’Djamena a tourné au drame quand un ou plusieurs kamikazes se sont faits explosés. Onze personnes, dont cinq policiers, ont été tuées.
L’opération policière avait commencé dimanche soir avec l’arrestation, après des échanges de tirs, du « cerveau de Boko Haram au Tchad et au Nord-Cameroun avec ses complices ». L’identité de ce présumé chef local de Boko Haram n’a pas été précisée. Hier lundi, dans la matinée, une unité de police s’est rendue dans une concession située dans le quartier Ndjari dans le 8ème arrondissement de N’Djamena après avoir obtenu des renseignements sur une cachette d’un groupe de terroristes. Pendant la descente, les suspects, dont on ignore pour le moment le nombre exact, ont fait sauter leurs ceintures d’explosifs. Selon le ministre de l’Administration du territoire et de la sécurité publique Abderahim Bireme Hamid, trois ceintures d’explosifs ont été récupérées et deux éléments de Boko Haram arrêtés. Parmi les personnes tuées figurait un informateur qui avait indiqué à la police la maison où le drame s’est déroulé et où étaient fabriquées « les bombes artisanales ».
Les opérations du genre de celle qui a été menée dimanche et lundi se sont multipliées dans lpays depuis les attentats du 15 juin. Selon le procureur de la République de N’Djamena Alghassim Kamis, elles ont permis aux autorités du pays de procéder à l’interpellation d’une soixantaine de personnes, des ressortissants du Cameroun, du Nigéria, du Mali et du Tchad. Le Tchad travaille en étroite collaboration judiciaire avec le Niger, le Cameroun et même technique avec les Etats-Unis dont le FBI a reçu les débris collectés sur les lieux des attentats pour analyse.