La force militaire régionale qui sera chargée de lutter contre le groupe islamiste Boko Haram doit entrer en action d’un moment à l’autre, a assuré ce mardi, Chris Olukolade, le porte-parole de l’armée nigériane, sans donner la date exacte de son déploiement.
La Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF), à laquelle doivent participer le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Bénin, devait en principe être déployée le 30 juillet au plus tard, selon les annonces faites à l’issue d’un sommet militaire régional organisé à Abuja en juin dernier.
Mais depuis, très peu d’informations sur le déploiement de cette force, qui doit compter 8.700 hommes au total et a son siège à N’Djamena. Ce qui a laissé penser à de possibles retards.
Et ce d’autant plus que le général nigérian Tukur Yusuf Buratai, qui avait été choisi pour diriger cette force, a entretemps été nommé chef d’état-major de l’armée du Nigeria, sans qu’aucun nouveau commandant ne soit annoncé pour le remplacer.
Interrogé si la date du 30 juillet serait respectée pour le déploiement de cette force, Olukolade a refusé d’en dire davantage, par craintes que de tels détails puissent être exploités par les terroristes de Boko Haram.
La mission a été sectorisée, les commandants de secteurs ont été briefés, des réunions sont en cours à différents niveaux et l’identité du nouveau commandant de la MNJTF va être rendue publique dans les jours à venir, a toutefois rassuré Olukolade.
Selon une source militaire tchadienne, les locaux de l’état-major de la MNJTF sont installés dans un camp militaire à N’Djamena et des villas sont fin prêtes pour accueillir les officiers d’état-major.