Le département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies au Tchad a émis un avis de sécurité à l’intention de son personnel dans le pays pour l’aider à identifier un kamikaze. Cet avis a été émis peu après l’attentat-suicide le 13 juillet dernier qui a fait au moins 15 morts sur le marché central de N’Djamena.
L’UNDSS Tchad invite son personnel à se méfier des personnes qui « portent des vêtements lourds et épais, quelle que soit la saison, ou très amples pour dissimuler des explosifs », du port de sac ou sac à dos dont les fils d’un éventuel engin explosif peuvent partir ou encore des hommes qui ont « une peau claire de la partie inférieure du visage prouvant un rasage récent ». Dans l’attitude, les recommandations de l’UNDSS sont diverses, allant parfois d’un extrême à un autre. L’ONU déclare qu’un kamikaze peut « transpirer abondamment à cause de la tension, du stress et du port de vêtements inappropriés au climat », peut être « très concentré et vigilant, se parlant à lui-même (peut-être en train de faire sa dernière prière) », peut avoir « l’attitude détachée de quelqu’un se sachant condamné » ou alors peut « dégager un parfum inhabituel aux notes fleuries ou végétales » dans lequel l’ONU voit « la volonté de sentir bon en entrant au paradis ».
L’UNDSS Tchad n’a officiellement fait aucun commentaire au sujet de cet avis de sécurité qui a fuité dans la presse. Mais une volonté des Nations unies de renforcer la vigilance de son personnel au Tchad, qui est en première ligne dans les opérations militaires contre les islamistes nigérians de Boko Haram, n’aurait rien de surprenant. La capitale N’Djamena a été frappée par trois attentats suicides depuis le début du mois de juin.