L’implication de la société civile malienne en matière de lutte contre l’insécurité humaine est plus que nécessaire.
En effet, longtemps concentrées dans le Nord du Mali, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le Centre du pays, puis à partir de juin, dans le Sud, près des frontières ivoirienne et burkinabè.
Selon une source officielle, elles illustrent la difficulté d’isoler les jihadistes des rebelles ayant signé le 20 juin un accord pour la paix, entériné par le camp gouvernemental le 15 mai, visant à établir une paix durable dans le Nord du Mali.
Bien qu’il y ait au Mali une véritable volonté de la population de « retrouver la paix, de revivre normalement, d’avoir une situation sociale, éducative, économique normale », la mise en œuvre de l’accord pour la paix ne facilite pas un tel dessein ; faute d’entente entre toutes les parties signataires.
Rappelons qu’à l’issue de la signature du texte par les groupes rebelles, un comité de suivi a été installé. Quatre commissions thématiques pour décider des prochaines échéances. Parmi les « travaux d’Hercule » à engager désormais : l’épineux problème du désarmement, la reconstruction ou encore la formation de la nouvelle armée nationale, notamment au Nord avec une cohabitation entre soldats gouvernementaux et « ex-rebelles », comme il convient de les appeler désormais.
Par définition, la sécurité humaine prend en principe en compte la sécurité des personnes aux niveaux alimentaire, environnemental, économique, politique, individuelle et communautaire.
Ainsi, il est indispensable que le peuple malien s’approprie les concepts et les moyens d’endiguer l’insécurité en vue du bien-être sociale, de la paix et de la stabilité au Mali.