Un nouveau fonds d’urgence pour l’Afrique, d’un montant d’1,8 milliard d’euros, pourrait être mis en place par la Commission Européenne en faveur des pays de transit et d’origine de migrants.
Intervenant mercredi devant le Parlement Européen réuni à Strasbourg, le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a appelé à « la contribution de tous les États membres ». Cette nouvelle structure, qui puisera surtout dans le 11ème Fonds européen de développement (FED), devrait contribuer à « résoudre les crises qui frappent les régions du Sahel et du lac Tchad, la Corne de l’Afrique et l’Afrique du Nord », a-t-il précisé.
L’Europe veut aider à ramener durablement la stabilité, par exemple en créant des possibilités d’emploi dans les communautés locales, et ainsi résoudre les causes profondes de l’instabilité, des déplacements forcés et de la migration clandestine, a déclaré en substance M. Juncker.
Le responsable européen a en outre préconisé le lancement d’une « offensive diplomatique européenne en réponse aux crises syrienne et libyenne » qui alimentent les flux d’immigrés et de réfugiés déferlant sur l’Europe.
Selon une note de la Commission européenne à Bruxelles, ce fonds serait affecté au financement de projets en Gambie, Mauritanie, Burkina Faso, Cameroun, Tchad, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Tanzanie, Ouganda, Kenya, Soudan. En bénéficieraient également les pays d’Afrique du Nord : Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Egypte.
L’Espagne a d’ores et déjà donné son aval à ce projet.