Avec l’attaque sanglante de deux kamikazes, dimanche à Kolofata, qui a fait au moins sept morts et une vingtaine de blessés, l’extrême nord du Cameroun enregistre son 9ème attentat suicide depuis le mois de juillet dernier.
Un responsable militaire camerounais explique que le double attentat suicide de dimanche intervient dix jours après une action similaire menée contre la ville voisine de Kerawa, qui s’était soldée par la mort de vingt personnes.
La région de l’extrême nord du Cameroun est la cible régulière des attentats et exactions du groupe terroriste nigérian Boko Haram, qui se fait désormais appeler « Province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest».
Face à cette offensive terroriste, le Cameroun a renforcé son dispositif sécuritaire au nord du pays. Depuis le mois d’août dernier, les autorités ont déployé prés de 2500 soldats dans le cadre de la participation du Cameroun à la Force Multinationale Mixte (FMM), comprenant également le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Benin.
La mise en place de cette structure militaire conjointe, forte de quelque 10.000 soldats, a été approuvée, au mois de janvier par le Conseil Paix et Sécurité de l’Union Africaine. L’objectif est de contrer les actes terroristes du groupe Boko Haram qui constituent une menace pour la stabilité de toute la région.
Les préparatifs sont actuellement en cours pour le déploiement effectif de la FMM dans les cinq pays cibles des attaques terroristes de Boko Haram. Au mois de juillet dernier, Le Conseil de sécurité de l’ONU avait appelé la communauté internationale à soutenir financièrement les pays africains contributeurs à cette force d’intervention multinationale régionale.