Le gouvernement malien et l’ex-rébellion à dominante touareg du Nord du Mali ont annoncé samedi un échange de prisonniers. Selon une source au sein des Nations unies, cette opération avait pour but de permettre une « décrispation dans le cadre du processus de paix ».
L’échange de prisonniers a eu lieu dans le courant de la semaine passée. Selon un responsable de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali, le gouvernement malien a libéré 31 prisonniers rebelles et la rébellion a libéré 16 prisonniers militaires maliens. Les sources au sein du ministère de la Défense et au sein de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad), l’ex-rébellion, qui ont confirmé l’échange n’ont fourni aucune indication sur les dates d’arrestation ou les durées de détention des prisonniers et sur leurs identités.
Les militaires maliens libérés ont été ramenés du Nord par un avion de la Mission de l’ONU. L’objectif de cet échange de prisonniers était de détendre le contexte pour faciliter l’application du processus de paix initié par un accord signé en mai et en juin entre le gouvernement, les groupes armés qui lui sont favorables et la rébellion basée dans le nord du pays. Cet accord de paix prévoit notamment le désarmement des combattants qui seront cantonnés sur une douzaine de sites.
Mais plus de trois mois après cette signature, le processus de paix est toujours confronté à de nombreux blocages. Les violences entre des groupes armés pro-gouvernementaux et la rébellion ont repris en août et septembre et se sont cristallisés autour de la localité d’Anéfis, dans la région de Kidal, dans le nord-est du pays. L’instabilité dans le nord du pays, où des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, perdue.