La Nema, Agence nationale de gestion des urgences, a annoncé la mort mercredi d’au moins quatorze personnes dans trois attentats suicides à Damaturu, capitale de l’Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigéria.
Deux explosions devant un magasin et une mosquée dans une zone résidentielle ont tué cinq personnes. Neuf autres ont également été tuées dans un quartier peul, dans les faubourgs de Damaturu. Selon le coordinateur de la Nema pour l’Etat de Yobe, Bashir Idris Garga, une dizaine d’autres personnes ont été blessées.
Le porte-parole de la police de l’Etat a précisé que les auteurs des attentats à la bombe, équipés de fusils, avaient attaqué entre 05h30 et 06h00 du matin (04h30 et 05h300 GMT) alors que le couvre-feu était encore en vigueur.
Toutes les zones concernées ont été bouclées et la police a organisé des rencontres avec des dirigeants locaux pour qu’ils fassent plus attention aux individus et aux mouvements suspects.
L’attentat n’a pas été revendiqué mais les soupçons se portent sur le groupe islamiste Boko Haram qui a déjà pris pour cible Damaturu à de nombreuses reprises par le passé, l’attaque la plus récente étant celle menée le mois dernier par une fillette d’une douzaine d’années qui avait tué six personnes en se faisant exploser à proximité d’une gare routière de Damaturu.
A 60 kilomètres au sud-est de Damaturu, à Goniri, l’armée nigériane a rapporté une offensive de Boko Haram qu’elle affirme être parvenue à repousser. L’armée nigériane a enregistré ces derniers mois des succès contre Boko Haram et est parvenue à reprendre aux insurgés des localités passées sous leur contrôle. Mais les pertes importantes qu’elle affirme régulièrement infliger aux insurgés sont difficiles à vérifier et rarement confirmées de sources indépendantes.