Les institutions nationales anti-corruption des pays de l’Afrique Centrale ont entamé mercredi à Libreville un processus administratif régional afin de coordonner leurs actions pour tenter de mettre fin à la corruption qui gangrène leurs pays respectifs et menace le développement même de la région.
La cérémonie d’ouverture de ce symposium a vu la participation des délégations des pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), ainsi que ceux de la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC). Ce premier atelier, dont le but était de fixer les lignes directrices de la stratégie anti-corruption régionale, a été présidé par le vice-premier ministre gabonais à la Justice, Séraphin Moundounga.
Au terme de cette réunion, les représentants des différents pays de la région d’Afrique Centrale ont décidé de la mise en place d’un plan régional qui couvrira la période 2015-2016 et qui aura pour but la mise en place de plusieurs réformes afin de freiner le fléau de la corruption.
D’après le dernier classement Doing Business effectué par la Banque Mondiale, seize pays africains, dont quatre situés en Afrique Centrale, ont été déclarés en très mauvaise posture quant à leur climat des affaires. Une situation due en partie à la corruption quasiment généralisée dans ces pays-là.
Cette démarche anti-corruption permettra donc de renforcer les capacités de ses membres, mais aussi et surtout d’accroître le partage d’informations et des bonnes pratiques afin de mieux lutter contre le fléau de la corruption en Afrique Centrale.
Selon les dernières statistiques en matière de développement économique en Afrique Centrale, la corruption arrive en tête des principales entraves à l’essor économique et social de la région. Elle constitue en effet un obstacle important à l’éradication de la pauvreté et par conséquent à l’amélioration de la qualité de vie des populations vivant dans les pays d’Afrique centrale.