Le gouvernement malien a annoncé la mort mardi, de six membres d’un convoi civil qui est tombé dans une embuscade tendue dans la région de Tombouctou au nord du Mali.
Selon des sources sécuritaires, l’attaque s’est produite dans une localité proche de Gossi, au sud-est de Tombouctou, chef-lieu de la région. Selon les autorités maliennes, le convoi de véhicules civils parti de Hombori était escorté par des éléments des forces armées et de sécurité nationale. Aux environs de 07h30 (heures locale et GMT), le convoi a été visé par des tirs de lance-roquettes avant d’essuyer des tirs d’armes à feu.
Le détachement des soldats qui escortait le convoi, a aussitôt riposté à ces tirs et engagé une chasse-poursuite contre les assaillants.
En plus des six civils tués, l’attaque a fait deux blessés, dont un militaire, qui ont été évacués sur l’hôpital régional de Gao. Trois camions-citernes qui travaillaient pour le compte de la Mission des Nations unies au Mali « Minusma » ont été incendiés.
L’attaque a été confirmée par un sous-préfet de la zone ayant requis l’anonymat et une source de sécurité au sein de la Minusma. Un renfort des FAMA, les forces armées maliennes s’est rendu sur place.
L’attaque n’était toujours pas revendiquée hier soir mais les autorités maliennes l’attribuent à des terroristes islamistes. La Minusma est convaincue que c’est son convoi qui était visé par les assaillants. Depuis qu’ils ont été dispersés et chassés en grande partie du nord du Mali suite au lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement, les groupes djihadistes n’ont jamais cessé d’être actifs dans la région. Pire encore, leurs attaques se sont étendues depuis le début de l’année du nord vers le centre et le sud du pays. La dernière attaque en date qui remonte au 9 octobre dernier, avait causé la mort de trois civils dans la région de Mopti, zone située à la lisière du vaste Nord malien.