Un casque bleu a été tué mardi en Centrafrique lors d’affrontements entre factions rivales, un incident tragique qui intervient à quelques semaines seulement des prochaines élections présidentielles et législatives, censées remettre le pays sur les rails.
Le soldat onusien a été retrouvé mort à près de 400 kilomètres au nord de Bangui, dans la ville de Batangafo, où avaient éclaté mardi des violences entre milices rivales. Il s’agit d’éléments armés assimilés aux milices majoritairement chrétiennes anti-balaka d’une part, et d’autres assimilés à l’ex-Séléka, une coalition hétéroclite à dominante musulmane qui a été à l’origine du départ de François Bozizé.
La mort de ce casque bleu d’origine camerounaise a été commentée par le secrétaire général des Nations Unies en personne. M. Ban Ki-moon a en outre déploré les violences quasi-quotidiennes en République centrafricaine, des accrochages entre factions rivales qui, selon lui, ne contribuent pas à l’atténuation des violences à moins de deux mois des élections présidentielles et législatives qui doivent se tenir le 27 décembre prochain.
La mort de ce soldat intervient par ailleurs au moment où l’ONU s’apprête à envoyer des centaines de casques bleus supplémentaires dans le pays. Une initiative motivée par la volonté de soutenir la transition démocratique qui se prépare dans le pays.
Le scrutin du 27 décembre prochain qui sera précédé par un referendum constitutionnel fixé au 13 décembre, a pour objectif de rétablir la sécurité dans le pays après près de deux ans de transition chaotique. Plusieurs pays ont d’ores et déjà promis d’envoyer des renforts militaires en Centrafrique pour soutenir le gouvernement provisoire durant cette phase de transition. L’Egypte et la Mauritanie ont respectivement promis l’envoi de 750 et 140 de leurs soldats. Les Nations Unies enverront quant à eux deux compagnies de Casques Bleus basées en Afrique de l’Ouest.