Les burkinabè ont voté ce dimanche pour la première présidentielle libre de l’histoire du pays, un scrutin qui s’est déroulé dans le calme et qui promet de tourner définitivement la page de la transition mise en place il y a un an après l’insurrection populaire qui a chassé l’ancien président Blaise Compaoré.
Quelque 5,5 millions d’électeurs étaient appelés à participer dimanche à ce vote historique qui permettra de désigner, en plus du président de la république, les parlementaires de l’Assemblée nationale. Toutefois, les campagnes électorales intenses de ces dernières semaines n’ont pas eu un grand impact sur les électeurs burkinabés.
En effet, d’après la Commission Nationale Electoral (Céni), le taux de participation aux élections présidentielles et législatives de dimanche a tourné autour de 50%.
Quatorze candidats dont deux femmes sont en lice pour ces élections présidentielles qui permettront au futur chef d’Etat de briguer un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois. Les résultats des élections seront par ailleurs communiqués dans à peu près une semaine, ont affirmé des sources politiques proches de la Céni.
Observateurs et dirigeants politiques du Burkina Faso ont salué le bon déroulement de ce vote, malgré quelques incidents mineurs dans plusieurs localités du pays.
L’attente de ce scrutin est grande dans ce pays d’Afrique subsaharienne d’un peu moins de 20 millions d’habitants, qui a refusé à plusieurs reprises l’instauration d’un régime dictatorial et qui espère par conséquent entamer une longue ère démocratique.
Initialement prévues le 11 octobre dernier, ces élections ont été reportées en raison d’un coup d’Etat à la mi-septembre, mené par l’ancien bras-droit de Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré.
Le coup d’Etat avait été mis en échec par la mobilisation rapide de la population et de l’armée loyaliste. Une preuve supplémentaire de la volonté de la population burkinabè de s’affranchir des régimes autoritaires.