Le ministère de la Défense algérien a annoncé dimanche que deux islamistes avaient trouvé la mort dans une localité près d’Alger, lors d’une opération de ratissage menée par l’armée algérienne dans le cadre des efforts visant à éradiquer les groupes terroristes qui se retranchent dans les zones montagneuses.
Les deux hommes ont trouvé la mort lors d’une opération de ratissage dans le département de Tizi Ouzou, situé à une centaine de kilomètres à l’Est de la capitale algérienne. Plusieurs fusils mitrailleurs ainsi que des munitions et des téléphones portables ont été saisis par l’armée lors de cette opération antiterroriste.
Malgré l’adoption en septembre 2005 d’une charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la guerre civile qui a fait plus de 200 000 morts dans les années 1990, d’importants groupes armés islamistes restent toujours actifs dans le pays. Ils s’en prennent généralement aux forces de sécurité ou à des unités de l’armée.
La grande majorité de ces cellules de résistance se cachent dans les régions montagneuses proches de la capitale, ce qui accentue d’autant plus la pression de la menace terroriste sur les populations du nord du pays.
Outre ces cellules islamistes qui s’activent contre l’autorité centrale du pays, l’Algérie abrite de nombreux autres groupes terroristes dont certains membres d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), mais aussi les combattants d’Al Mourabitoune et même des combattants se revendiquant de l’Etat Islamique (EI).
Ces derniers, qui pénètrent régulièrement sur le territoire algérien à travers la frontière avec la Libye, ramènent avec eux d’importants stocks d’armes qui nourrissent les circuits informels.
Le gouvernement algérien, totalement dépassé par l’ampleur de ce phénomène, se trouve impuissant à contrer les menaces terroristes, avertissent les observateurs. L’Algérie pourrait donc payer à moyen terme les frais de l’instabilité sécuritaire qui règne en Libye, au même titre que la Tunisie et l’Egypte, estiment les observateurs.