Les autorités burundaises ont annoncé vendredi avoir subi des attaques rebelles dans deux camps militaires situés à proximité de Bujumbura, des offensives armées qui ont duré plusieurs heures et fait des dizaines de morts, tant chez l’armée régulière que chez les assaillants.
Les deux camps militaires, situés de part et d’autre de la capitale burundaise, ont été attaqués simultanément vendredi. D’après des témoins, il a fallu plusieurs heures aux militaires burundais pour repousser les offensives de ces assaillants qui étaient vraisemblablement préparés à ce genre d’attaques.
Suite à ces assauts armés, de nombreux habitants de Bujumbura ont rapporté que des coups de feu et des combats sporadiques ont eu lieu dans plusieurs quartiers de la capitale vendredi.
Pour les observateurs, ces assauts constituent les attaques les plus élaborées et les plus intenses qui ont eu lieu depuis la tentative de coup d’Etat militaire déjouée les 13 et 14 mai dernier.
Selon une source proche de la présidence, un conseil des ministres extraordinaire a eu lieu vendredi. Durant cette réunion de crise, il a notamment été question de la sécurité des installations militaires dans le pays. Les ministres burundais ont par ailleurs consacré une large partie de la réunion aux mesures à prendre pour faire face à la situation en cours.
Le Burundi est en proie à des violences qui ont déjà fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés. L’origine de cette flambée des violences a été déclenché par le président Pierre Nkurunziza lorsqu’il a brigué un troisième mandat à la tête du pays.
Lors du scrutin présidentiel, organisé en été dernier, le dirigeant burundais a remporté les élections malgré les protestations à répétition de l’opposition qui jugeait cette initiative contraire à la Constitution du pays.