L’Arabie Saoudite a annoncé mardi la création d’une coalition de 34 pays musulmans dont l’objectif sera de contrer la menace terroriste que font peser les groupes extrémistes religieux sur le Moyen Orient et l’Afrique du Nord.
Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel Al Jubeir, a ainsi annoncé en grande pompe mardi à Paris la formation de cette alliance qui rassemble des pays musulmans en Afrique, au Moyen orient et en Asie dont font partie l’Egypte, le Maroc, la Turquie, le Pakistan… D’après le ministre des Affaires Etrangères saoudien, cette coalition aura pour but principal la lutte, tant au niveau militaire qu’idéologique, de l’extrémisme religieux à travers le monde.
Les pays membres de cette alliance seront notamment amenés à s’échanger des informations et s’entraider dans la lutte contre le terrorisme dans le cadre de leur programme de coopération stratégique. Le communiqué annoncé par le gouvernement saoudien, précise par ailleurs que dix autres pays, dont l’Indonésie, le plus grand pays musulman au monde de par sa population, pourraient se joindre ultérieurement à cette coalition.
Toutefois, ni l’Iran, ni l’Irak, ni la Syrie ne font partie de la liste de ces Etats, a précisé mardi l’agence de presse saoudienne SPA suite à l’annonce surprise de Ryad. Pour les observateurs, le choix de ne pas inclure ces trois pays à prédominance chiite au sein de cette coalition musulmane tient au fait que les relations entre l’Arabie Saoudite et ces pays sont particulièrement tendues.
L’Arabie Saoudite est actuellement engagée dans une guerre au Yémen où elle combat les rebelles Houthis, des chiites soutenus par l’Iran. L’ouverture d’un nouveau front qui sera consacré plus largement à la lutte contre l’extrémisme religieux vient donc renforcer la thèse selon laquelle le royaume wahhabite tend à se positionner sur la scène internationale en tant que pays fédérateur et capable de résoudre les problèmes géopolitiques de sa région.