Un attentat suicide a été commis mercredi à Mafa, situé à 50 kilomètres à l’est de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigéria, faisant au moins cinq morts, un garde civil et quatre kamikazes, ont annoncé des sources sécuritaires.
Un responsable local de la Nema, l’Agence de gestion des situations d’urgence a déclaré que les quatre kamikazes étaient vraisemblablement des fillettes, âgées de 9 à 12 ans. Mais cette information n’a pas été confirmée par d’autres sources. Une kamikaze se serait fait exploser à quelques mètres d’un poste de contrôle des gardes civils qui aident l’armée nigériane à combattre le groupe islamiste Boko Haram à Mafa, tuant un garde civil et blessant quatre autres personnes. Par contre, les circonstances dans lesquelles les trois autres kamikazes sont mortes ne sont pas claires, divergeant selon les sources. Certaines affirment qu’elles ont été abattues par les gardes civils tandis que d’autres maintiennent qu’elles se sont fait exploser.
Bien que l’attaque n’ait pas été revendiquée dans l’immédiat, les regards se tournent immédiatement vers le groupe islamiste Boko Haram, en raison tout d’abord du mode opératoire et ensuite de la zone frappée qui se trouve au centre du champ d’action des insurgés nigérians.
Le groupe islamiste nigérian a multiplié les attentats suicides dans le nord-est du Nigéria et dans les pays voisins depuis que l’armée nigériane, alliée à celles des pays voisins, notamment le Tchad, a lancé une vaste offensive contre Boko Haram, au début de l’année, lui infligeant d’importants revers. Les islamistes utilisent fréquemment de jeunes filles, parfois des fillettes, enlevées de leurs villages, pour mener leurs attaques suicidaires. Il semble que certaines subissent un lavage de cerveau avant de commettre ces attentats tandis que d’autres pourraient ne pas savoir qu’elles portent des explosifs, vu qu’ils peuvent très bien être déclenchés à distance.